Et oui, la très mauvaise nouvelle est tombée ce début 2013. La société Free a activé par défaut sur ses nouveaux serveurs la fonction « blocage de publicités ». Pour être clair, en lieu et place des espaces publicitaires auxquels vous êtes habitués en surfant sur le web, vous aurez droit à de jolis espaces vides. Ça va sans doute paraitre « cool » à certains rebelles de bacs à sable mais pour ceux qui ont encore un cerveau, cette nouvelle est une catastrophe. En effet, ce sera sans doute à terme la fin de 99% des sites internet que vous visitez, les plus petits évidemment. Pourquoi ? Parce que le modèle gratuit du web, notamment en France, n’est possible que parce que les sites peuvent placer sur leurs pages quelques publicités qui permettent de payer l’hébergement, le nom de domaine et éventuellement un ou deux salariés. Sans la pub, qui va pouvoir se permettre de proposer du gratuit aux internautes? Et bien plus personne à part les grosses entreprises et les multinationales. Et là, nos mêmes rebelles de bacs à sable crieront au scandale face à un internet monopolisé par les ultra-capitalistes.
Cette mesure de Free n’est pas due au hasard. On parle de vengeance contre Google. Les clients de Free avaient en effet constaté l’extrême lenteur du débit aux heures de pointe sur des sites comme Youtube (appartenant à Google) ou Dailymotion. Suite à ces dysfonctionnements, Free avait dû semble-t-il engager de gros frais pour améliorer ses serveurs et sa bande passante. Or, en désactivant les pubs, Free gagne également un peu de bande passante ce qui peut avoir son importance quand on propose un service discount. Cette désactivation des publicités peut dès lors apparaitre comme l’aveu d’une certaine médiocrité de son réseau. En rendre responsable Google et le faire payer aux sites web indépendants est tout simplement pathétique.